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Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/194

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NOTES

tions, s’éleva contre la vérité. Il en retarda les progrès : dans le moment où la nature venait d’être dévoilée, il osa produire un système encore plus défectueux que celui de Ptolémée.

Le 11 novembre 1572, il aperçut dans la constellation de Cassiopée un astre nouveau et très-brillant… Il marqua avec soin tout ce qui concernait sa position, sa forme, sa couleur, etc. Cette étoile dura toute l’année suivante et jusqu’au commencement du printemps de 1574, sans changer de place ni de forme… Ceux qui avaient bonne vue, la voyaient en plein jour au méridien… Elle fut toujours scintillante, mais sa couleur varia très-sensiblement… Il semble qu’il s’y soit opéré des changements assez grands pour être sensibles à l’énorme distance où nous sommes. Mais ce qu’il y eut de plus étonnant, cette étoile, qui perdit sa lumière et s’éteignit par degrés, l’avait acquise tout-à-coup… Ce phénomène si rare de l’apparition subite d’une nouvelle étoile, n’avait encore eu que deux témoins, Hipparque et Ticho, et occupa tous les savants de ce siècle. »

(Bailly, Hist. de l’astr. mod., discours préliminaire,
l. 10, § 3, 4, 19, 22, 23 et 32.)

(13). PAGE 156, VERS 8.


Il (Kepler) parvint à la gloire et vit la vérité.

Kepler (né à Wiel dans le Würtemberg, le 27 décembre 1571, mort le 15 novembre 1630.) « Sa réputation le fit appeler pour enseigner à Gratz en Styrie : son ouvrage des proportions des orbes célestes lui valut le suffrage de Ticho qui… sentit que Kepler serait son successeur, et l’ayant attiré près de lui à Prague, lui fit donner le titre de mathématicien de l’empereur, avec des pensions… Kepler paraît s’être plaint des réserves qu’avait pour lui Ticho, qui tenait fermé le trésor de ses observations… Enfin, à la mort de Ti-