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Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/231

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CHANT CINQUIÈME.

Deviné l’existence et désigné la place ;
Mais du quart de Phœbé n’égalant point la masse,
Comment cette planète aux plaines de l’Éther
Peut-elle balancer et Mars et Jupiter (28) ?
Serait-elle un débris d’une sphère inconnue,
À cette même place autrefois suspendue ?
Il dit, il cherche, il veille ; et le tube allongé,
Sur les pas de Cérès constamment dirigé,
Lui découvre Pallas, Pallas, astre paisible,
Pâle comme Cérès, comme elle imperceptible.
Ce n’est pas tout encor ; Vesta sur son autel (29)
Rallume un chaste feu désormais immortel,
Et la fière Junon pour Harding s’est montrée.
Nouvelles déités de la sphère éthérée,
Parlez, que venez-vous enseigner aux humains ?
Laissez-vous contempler, dites-nous vos destins ;
Notre œil vous suit à peine en votre route obscure,
Et déjà le calcul vous pèse et vous mesure :
À ses efforts savants ne vous dérobez pas.
Est-il vrai qu’un degré qui s’enfuit sous nos pas