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Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/298

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L’ASTRONOMIE.

Ils n’en connaissent point la fraîcheur ravissante,
Ni d’une belle nuit la pompe éblouissante.
Mais pour d’autres mortels, leur dit-on, un ciel pur
Brille, et la nuit revêt son écharpe d’azur,
Resplendit de saphirs et de rubis sans nombre ;
Et tandis qu’enfouis dans votre asile sombre
Vous n’avez sous les yeux que les tristes clartés
Des flambeaux résineux aux forêts empruntés,
Ils ont pour se guider un soleil, des étoiles,
Des cieux dont l’œil humain peut écarter les voiles,
Des arts qu’ils ont créés, dont les secours puissants
Rapprochent l’univers de leurs débiles sens.
Ces feux qui vont roulant sous des voûtes profondes,
Ces feux sont des soleils, ces soleils sont des mondes,
Ces mondes ont des lois. Comme à de tels récits
Les pâles habitants de ces antres noircis
Brûleront de détruire une injuste barrière !
Pourront-ils s’élancer jusques à la lumière ?
Qui les délivrera de leur obscurité ?
Tel est l’homme, aspirant après la vérité :