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Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/53

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DU PREMIER CHANT.


(6). PAGE 9, VERS 10.


Rien ne périt, tout change……

Omnia mutantur, nihil interit.
(Ovide, Métam., I. xv.)

(7). PAGE 9, VERS 14


L’incendie en fureur y dévore des mondes.

Seu deus instanlis fati miseratus, in orbem
Signa per affertus cœlique incendia mittit. (Manilius, I. i.)

« Quant aux étoiles qui se sont montrées presque subitement avec une très-vive lumière, pour disparaître ensuite, on peut soupçonner avec vraisemblance que de grands incendies, occasionés par des causes extraordinaires, ont eu lieu à leur surface ; et ce soupçon se confirme par le changement de leur couleur, analogue à celui que nous offrent sur la terre les corps que nous voyons s’enflammer et s’éteindre. »

(Exposition du système du monde, liv. ier, ch. XIII.)

« Hipparque observa le premier fait de ce genre : il aperçut une nouvelle étoile ; un nouveau feu s’alluma devant lui dans le ciel : c’était un incendie qui commençait. Nous concevons mieux la destruction que la naissance des choses ; on sent d’abord qu’un soleil peut s’éteindre, on a peine à se figurer comment il peut s’allumer. On ne peut dire où étaient renfermés les feux qui brûlent une masse, tout-à-coup embrasée : mais il ne nous est pas permis de tout expliquer. »

(Bailly, Discours sur les corps lumineux.)