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Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/81

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CHANT DEUXIÈME.

L’Hercule qui du Nil dompta le cours rapide,
Cet Hercule thébain que nous rend notre Alcide,
De ses douze travaux a rempli tous les cieux(13) ;
Chaque pas du soleil les rappelle à nos yeux :
Là brillent le lion, le monstre d’Érymanthe,
Les serpents étouffés d’une main innocente,
L’hydre cent fois frappée et renaissant encor,
Achéloüs vaincu, la biche aux cornes d’or,
L’immense Géryon tombant sous la massue,
Les oiseaux de Stymphale expirant dans la nue,
Le taureau des Crétois par Dédale enfermé,
Rendant le sang impur dont il était formé,
De l’arbre d’Hespérus les pommes enlevées,
Les juments de Typhon dans son sang abreuvées,
Et le triple Cerbère arraché des enfers,
Épouvantant les cieux quoique chargé de fers.
      « Mais entre chaque pôle et la zone inclinée,
Que parent de leurs feux les signes de l’année,
Dans ces champs azurés combien d’astres épars,
Se défiant l’un l’autre, appellent les regards !