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Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/88

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L’ASTRONOMIE

La fille de Céphée, en sa douleur mortelle,
Pleure, frémit de crainte, et ce n’est plus pour elle.
Mais enfin le héros vers le monstre abhorré
Précipite son vol, et, d’un bras assuré,
Dans sa gueule béante enfonce cette épée
Du sang de la Gorgone encor toute trempée.
C’en est fait : à ses pieds revoyant son vengeur,
Andromède a senti redoubler sa rougeur ;
Les dieux sont satisfaits ; et, près de lui placée,
Jusqu’au brillant Olympe elle a suivi Persée.
Par quels plus beaux exploits monte-t-on dans les cieux ?
      « D’autres astres encor s’élèvent à nos yeux
Par-delà l’équateur et la ligne écliptique :
La coupe de Bacchus, et l’Hydre du tropique ;
L’Éridan, qui reçut dans son lit embrasé
Le char de Phaéton par la foudre brisé ;
Le Loup cruel atteint par le fils de Philyre,
Qui, le premier des Grecs, dans l’Olympe sut lire ;
Et l’immense Baleine ; et, plus brillant encor,
L’autre Poisson si fier de ses écailles d’or ;