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Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/104

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Il me mena dans une maison tierce, où je fus confinée jusqu’au moment où mon équipage seroit prêt ; ce que l’on promit pour le lendemain. Il voulut prendre certaines libertés ; mais je sus le contenir, et il me remit une lettre que je fus chargé de lui porter aussitôt que mon costume seroit prêt. Cette lettre devoit être censée celle de recommandation qui me plaçoit près de lui.

Je ne manquai pas le lendemain d’aller présenter ma lettre au baron ; il la décacheta gravement, me dit que les recommandations, dont j’étois porteur, lui paroissoient suffisantes, et qu’il m’admettoit à son service. Je vis un sourire dia-