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Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/115

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À ce signal auquel je ne pouvois me méprendre, je perdis toute retenue ; je collai mes lèvres brûlantes sur sa bouche fraîche et vermeille, je sentis bientôt que la baronne ripostoit à mes attaques. Ma langue s’unit à la sienne, mes mains parcoururent des charmes d’une fraîcheur et d’une fermeté dont la chaste Diane se seroit fait honneur. Quelle élasticité de chairs ! quel velouté de peau ! quelle pureté de formes ! Une de mes mains se glissa doucement jusque sur le ventre de ma divinité. Bientôt j’atteignis le reposoir de l’amour ; rien de si parfait que la légère monticule qui en précède l’entrée ; rien de si voluptueux que la

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