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Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/189

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nette en croupe, et, après deux heures de marche, nous arrivâmes chez son père.

Le père de Jeannette étoit la meilleure pâte d’humain qui pût exister ; il me reçut avec une bonté paternelle ; il me remercia des soins et des complaisances que j’avois eus pour sa fille. Jeannette se joignit à l’auteur de ses jours pour m’engager à passer quelque tems à la ferme ; la bonhommie du père, les appas des filles étoient des liens qu’il auroit été trop difficile de rompre ; je ne cédai pas, et, après deux jours donnés à leur amitié, pendant lesquels je fêtai le plus vigoureusement possible les appas de Jeannette, je partis, un bon cheval entre les

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