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Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/193

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chaleur. Je m’achemine donc vers le petit bois ; j’y arrive : en entrant, j’entends le bruit que faisoient la conversation et les éclats de rire de plusieurs jeunes filles. Curieux de savoir quel étoit le motif de cette conversation, je m’avance en silence, j’arrive derrière des buissons, et je vois sur le bord de la petite rivière, qui formoit en cet endroit une espèce de bassin, trois jeunes filles nues comme la main, et qui se préparoient à raffraîchir leurs jeunes appas dans un bain que la saison rendoit aussi utile qu’agréable.

J’écartai doucement les branchages qui me déroboient la vue des causeuses : quel tableau déli-