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Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/237

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mes, nos cœurs palpitent, nos bouches se joignent, nos langues s’unissent, un canapé complaisant nous reçoit, nous ne pouvons plus résister à nos desirs fougueux, l’acte s’opère, le plaisir brille, et nous restons sans connoissance dans les bras l’un de l’autre.

Revenus à nous, je répondis aux premières questions de Félicité, en lui racontant tout ce qui m’étoit arrivé depuis que j’avois été séparé d’elle. Ce récit la fit pamer de rire ; je lui demandai ensuite comment il se faisoit qu’une charmante coquine comme elle eût été transformée en une haute et puissante dame ; en un mot quelles étoient les aventures qui avoient métamorphosé ma Féli-

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