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Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/248

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solide, qu’elle fut dire à ma mère que je me mourois de faim. L’esculape villageois monta, et malgré son opposition, j’obtins qu’on me laisseroit manger la moitié d’un pigeon que ma mère promit de m’envoyer sur-le-champ.

Le pigeon fut mangé tout entier ; ensuite un sommeil réparateur acheva de me rendre mes forces ; et au grand étonnement du médecin de campagne, et en dépit de ses prédictions, je me levai le lendemain plus fraîche et plus jolie que jamais.

Pendant les quatre jours que dura le voyage, les mains aimables de frère Ange me firent goûter les plaisirs dont elles étoient les ins-