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Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/268

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À peine fûmes-nous arrivés que frère Ange me prit dans ses bras et me porta sur la couche capucinale. En peu d’instans il fut à mes côtés, et je sentis la peau douce et fraîche de mon amant s’unir à la mienne, mes mains tremblantes parcoururent toutes les parties de son corps. Les siennes s’emparèrent du mien ; mes petits tettons, mes bras, mon ventre, mes cuisses, tout fut dévoré de caresses et de baisers. Sa langue, cette langue délicieuse, s’introduisit dans ma grotte, et y ralluma ces desirs brûlans qu’elle m’avoit déjà fait éprouver dans la diligence.

Nous éprouvâmes bientôt tous deux le besoin de nous unir plus