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Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/84

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rentes aventures qui nous arrivèrent pendant les trois mois que nous exerçâmes notre chaste commerce ; elles se ressemblent trop pour que je me donne la peine de les raconter ; je n’en citerai que trois, en comptant celle qui me rendit à mon état naturel ; elles sortent du cadre ordinaire des aventures, et leur originalité leur fait seule obtenir la préférence.

Un grand jeune homme, d’environ trente-deux ans, vint un jour chez nous ; nous fûmes étonnées à l’inspection de ses pièces, de voir qu’elles étoient aussi flétries, aussi usées que celles d’un homme de soixante et dix ans. Nous employâmes en vain tout notre art

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