Page:Planck - Initiations à la physique, trad. du Plessis de Grenédan, 1941.djvu/53

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il faut qu’elle marche la main dans la main avec les lois de la pensée et celles de l’expérience. La réalisation de cet accord est, en dernière analyse, le fruit du labeur individuel du savant, de cet effort pénible exigeant l’abnégation et qui vient à bout de tout. Personne, fût-il un roi de la science, n’est dispensé de fournir, à l’occasion, une certaine somme de ce travail de tâcheron, que ce soit dans un laboratoire, au milieu des archives, ou dans un cabinet de travail. Dans ces luttes pénibles, le savant se fortifie intellectuellement et il acquiert, de l’univers, une conception plus mûre. Pour être à même d’apprécier à sa juste valeur ce que l’on acquiert alors, il faut en avoir l’expérience personnelle.