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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, III et IV.djvu/278

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POLUS.

Je le pense.

SOCRATE.

Ce que le patient souffre n’est-il pas la même chose que ce que fait l’agent ? Voici ce que je veux dire. Si quelqu’un frappe, n’est-ce pas une nécessité qu’une chose soit frappée ?

POLUS.

Assurément.

SOCRATE.

Et s’il frappe fort ou vite, que la chose soit frappée de même ?

POLUS.

Oui.

SOCRATE.

Ce qui est frappé éprouve donc une passion de même nature que l’action de qui frappe.

POLUS.

Sans doute.

SOCRATE.

Pareillement, si quelqu’un brûle, il est nécessaire qu’une chose soit brûlée.

POLUS.

Cela ne peut être autrement.

SOCRATE.

Et s’il brûle fort ou d’une manière doulou-