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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, III et IV.djvu/653

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vraiment estimable ; il se garde bien de reprocher aux Athéniens les actions condamnables qui leur sont échappées, mais il ne relève que celles qui ont en effet immortalisé leur mémoire ; il évite toujours le blâme, mais en ne faisant tomber l’éloge que sur ce qui le mérite, il en fait un encouragement et une leçon indirecte ; il montre à ses compatriotes ce qu’ils pourraient être, plutôt que ce qu’ils sont, pour les exhorter à devenir ce qu’ils devraient être ; et sans mentir ni sans se tenir étroitement à l’histoire, il élève le caractère athénien à son véritable idéal, qu’il grave en traits aussi purs que brillans dans l’imagination populaire, pour le faire passer de l’imagination dans la conscience, et de la conscience dans les mœurs et dans la vie.

Tel est l’esprit du Ménexène. Le panégyrique y est employé comme moyen d’un but supérieur que l’orateur ne montre ja-