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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, III et IV.djvu/927

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γεγονότα. Jacobs ( sur Achill. Tat., p. 913 ) appuie cette leçon, et Loers se rend à l'avis de Jacobs. Avant de connaître la leçon du manuscrit de Munich, Heindorf (sur le Gorgias, p. 448) avait proposé οὐδὲ πολλῶν ἄνω γενεῶν γεγονότα, et Gottleber παλαιῶν. Malgré le manuscrit de Munich, Bekker a laissé dans le texte οὐδ' πολλῶν ἀνθρώπων, que donnent tous les manuscrits. Là en effet est la vraie leçon, avec un léger changement très ordinaire et très légitime, savoir : οὐδ' ἐπ' ἄλλων ἀνθρώπων γεγονότα. Cette correction était trop raisonnable pour échapper à Bekker, qui la propose dans ses variantes.

Depuis la page 206 jusqu'à 209, il est fait allusion à l'expédition d'Agésilas en Asie, à la coopération de Conon dans la guerre des Perses et des Lacédémoniens, au rétablissement des murs d'Athènes, à l'entreprise de Thrasybule, à l'affaire de Lechée, et à la paix d'Antalcide qui termina cette guerre. Or la paix d'Antalcide eut lieu vers l'an 387, et la mort de Socrate vers l'an 400. L'anachronisme est évident, et ce n'est pas le seul qui se trouve dans Platon, même dans les dialogues les plus authentiques, par exemple dans le Banquet, comme l'a montré Wolf. L'explication de tous ces anachronismes est fort naturelle. Platon s'exprimait, il est vrai, par la bouche de Socrate, et ordinairement il reste fidèle à cette fiction drama-