Aller au contenu

Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, III et IV.djvu/939

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

PAGE 382. — Il faut donc croire qu'il vaut mieux devoir la sagesse que des richesses à son père, à ses tuteurs et à ses amis, quels qu'ils soient, et à ceux qui se donnent pour amans, à des étrangers ou à des concitoyens ; et employer même, pour avoir la sagesse, les prières et les supplications ; il n'y a même ni honte ni opprobre dans ce but à descendre à toutes sortes de services et de complaisances, pourvu qu'elles soient honnêtes, envers un amant ou envers tout autre, quand on le fait par un vif désir de la sagesse.

Il y a dans cette phrase trois degrés qu'il ne faut pus confondre : 1° aimer mieux tenir de qui que ce soit la sagesse que la richesse ; 2° employer pour l'obtenir les prières et les supplications ; 3° dans ce but aller presque jusqu'aux dernières complaisances. Or la phrase grecque, sans marquer avec précision ces trois degrés, les présente successivement avec cet abandon de la conversation qui exclut une construction fort régulière. Aussi est-ce en vain que les critiques ont essayé d'en trouver une ici, et toutes leurs corrections n'ont abouti qu'à gâter la phrase de Platon. Par exemple, Heindorf lui-même, pour avoir une construction régulière, veut à toute force que οὐδὲν