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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/1002

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décence et les bornes prescrites, et un sujet de blâme, si elles se font autrement. L’exposition du cadavre et le reste se fera conformément à ce que les lois ont réglé. Il faut encore permettre à la loi civile le règlement suivant. Il serait indécent d’ordonner ou de défendre de verser des larmes sur le mort ; mais il convient d’interdire les lamentations et les cris hors de la maison, et d’empêcher qu’on porte le cadavre à découvert dans les rues, qu’on lui adresse la parole durant le convoi et qu’on soit hors de la ville avant le jour. Tels seront les règlemens sur cette matière. Quiconque les observera fidèlement sera à l’abri de toute punition ; mais si quelqu’un désobéit en ce point à un des gardiens, des lois, ces magistrats lui feront subir telle peine qu’ils jugeront à propos. Pour ce qui est des funérailles particulières qu’on fera à certains morts ^ et des crimes pour lesquels on sera privé de la sépulture, tels que le parricide, le sacrilège et les autres crimes de cette nature : il en a été parlé plus haut. Ainsi le plan de notre législation est presque achevé.

Néanmoins une entreprise quelconque n’est point censée conduite à sa fin, lorsqu’on a exécuté ou acquis ou établi ce dont on avait l’idée : ce n’est qu’après avoir trouvé des expédiens pour conserver à jamais son ouvrage dans toute