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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/1018

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chers amis, pressons fortement ce point, et ne le lâchons pas que nous n’ayons suffisamment expliqué quel est ce but auquel il faut viser, soit comme à une chose simple, soit comme à un tout, soit comme à l’un et l’autre, en un mot quelle qu’en soit la nature. Si ce point nous échappe, pourrons-nous nous flatter d’avoir jamais une connaissance tant soit peu exacte de ce qui appartient à la vertu, étant hors d’état d’expliquer si c’est plusieurs choses, quatre par exemple, ou si elle est simple ? C’est pourquoi, si vous suivez mes conseils, nous ferons tous nos efforts pour introduire cette connaissance dans notre État ; ou, si vous l’aimez mieux, n’en parlons plus.

CLINIAS.

Point du tout. Étranger ; au nom de Jupiter hospitalier, ne quittons point cette matière. Ce que tu dis nous paraît excellent : mais comment parvenir au but que tu proposes ?

L’ATHÉNIEN.

N’examinons point encore comment nous y parviendrons : commençons par décider d’un commun accord, si cela est nécessaire ou non.

CLINIAS.

Si la chose est possible, elle est nécessaire.

L’ATHÉNIEN.

Mais quoi, n’avons-nous point à l’égard du