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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/199

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de vous donner une idée de la vraie manière de traiter ces sortes de sujets : d’autant plus, qu’en suivant notre première route, nous trouverions une infinité de nations qui ne seraient nullement d’accord à cet égard avec vos deux cités.

MÉGILLE.

Si vous avez quelque manière plus sûre de traiter ces sujets, parlez, nous sommes disposés à écouter.

L’ATHÉNIEN.

Examinons la chose ainsi. Si quelqu’un disait qu’il est bon d’élever des chèvres, et qu’on tire un grand profit de cet animal, et qu’un autre pensât le contraire, parce qu’il aurait vu des chèvres paître sans gardien dans des endroits cultivés et y faire de grands dégâts, et qu’il portât le même jugement sur tout autre animal pour l’avoir vu sans berger, ou n’en ayant qu’un mauvais, croyons-nous qu’une pareille manière de blâmer pût avoir jamais, sur quoi que ce soit au monde, la moindre raison ?

MÉGILLE.

Non, assurément.

L’ATHÉNIEN.

Suffit-il pour être un bon pilote, d’avoir une connaissance exacte de la navigation, que d’ail-