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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/203

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L’ATHÉNIEN.

Or, il ne s’agit point ici d’un chef qui commande une armée contre l’ennemi en temps de guerre, mais d’un chef qui, au sein de la paix, préside à des amis rassemblés pour passer quelques moments dans une allégresse commune.

CLINIAS.

Fort bien.

L’ATHÉNIEN.

Une pareille assemblée ne se tiendra pas sans quelque tumulte, si les excès de table y entrent pour quelque chose. N’est-ce pas ?

CLINIAS.

Non, certes : elle doit même être fort tumultueuse.

L’ATHÉNIEN.

Donc, la première chose dont une pareille assemblée a besoin, c’est un chef.

CLINIAS.

Oui ; et rien au monde n’en a plus besoin.

L’ATHÉNIEN.

Ne faut-il pas, si la chose est possible, lui procurer un chef ennemi du tumulte ?

CLINIAS.

Assurément.

L’ATHÉNIEN.

Il est encore nécessaire qu’il soit bien au fait