Aller au contenu

Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/236

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ou celui qui ne peut ni discerner ce qui est beau, ni l’exprimer par les mouvements, soit du corps, [654d] soit de la voix, mais qui en a un sentiment profond qui lui fait embrasser ce qui est beau, et détester ce qui ne l’est pas ?

CLINIAS.

Étranger, il n’y a point de comparaison à faire entre eux pour l’éducation.

L’ATHÉNIEN.

Maintenant, si nous connaissons tous trois en quoi consiste la beauté du chant et de la danse, il nous sera facile de discerner celui qui est bien et celui qui est mal élevé ; mais si nous sommes dans l’ignorance à cet égard, il nous sera impossible de reconnaître si quelqu’un est fidèle aux lois de l’éducation, [654e] et en quoi il y est fidèle. Cela n’est-il pas vrai ?

CLINIAS.

Oui.

L’ATHÉNIEN.

Il nous faut donc aller à la découverte de ce qu’on appelle dans la danse et dans le chant belle figure et belle mélodie ; il faut le poursuivre comme à la piste ; faute de l’atteindre, tout ce que nous pourrons dire au sujet de la bonne éducation, soit des Grecs, soit des Barbares, n’aboutira à rien de solide.