Aller au contenu

Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/292

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
CLINIAS.

Tu as raison : appliquons-nous, toi à nous exposer là-dessus ta pensée, et nous à te suivre.

[677a] L’ATHÉNIEN.

Ajoutez-vous foi à ce que disent les anciennes traditions ?

CLINIAS.

Que disent-elles ?

L’ATHÉNIEN.

Que le genre humain a été détruit plusieurs fois par des déluges, des maladies et d’autres accidents semblables, qui n’épargnèrent qu’un très petit nombre d’hommes[1].

CLINIAS.

Il n’y a rien en cela qui ne soit fort vraisemblable.

L’ATHÉNIEN.

Représentons-nous donc quelqu’une de ces catastrophes générales ; par exemple, celle qui a été causée autrefois par un déluge.

CLINIAS.

Quelle idée faut-il que nous nous en fassions ?

[677b] L’ATHÉNIEN.

Ceux qui échappèrent alors à la désolation universelle devaient être des habitants des mon-

  1. Voyez le Timée, et le commentaire de Proclus, p. 99.