Aller au contenu

Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/303

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

et là par l’effet de quelque désolation universelle ; [680e] et le plus ancien n’y a-t-il point l’autorité, par la raison qu’elle lui est transmise de père et de mère comme un héritage ; en sorte que les autres, rassemblés autour de lui comme des poussins, ne forment qu’un seul troupeau, et vivent soumis à la puissance paternelle et à la plus juste des royautés ?

CLINIAS.

Tout-à-fait.

L’ATHÉNIEN.

Avec le temps ces familles devenant plus nombreuses se réunissent ; la communauté s’étend ; on se livre à l’agriculture, on cultive [681a] d’abord le penchant des montagnes ; on plante des haies d’épines en guise de murailles, pour servir d’abri contre les bêtes féroces ; et de tout cela il se forme une seule habitation commune à tous et assez vaste.

CLINIAS.

Il est naturel que les choses se passent ainsi.

L’ATHÉNIEN.

Ce que j’ajoute est-il moins dans la nature ?

CLINIAS.

Quoi ?

L’ATHÉNIEN.

Dans l’agrandissement de la communauté