Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/31

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cela jusqu'au neuvième livré, où les lois sont établies sur leur base nécessaire, et rattachées à un code pénal qui occupe les trois derniers livres tout entiers, et embrasse tous les grands délits politiques, civils, religieux, commerciaux et militaires.

Telle est l'économie, si simple en elle-même, l'ordonnance philosophique des Lois, qu'il ne faut pas perdre de vue sous l'apparent désordre et le mouvement varié de la marche dramatique. Voici maintenant le plan et les traits principaux des quatre premiers livres, qui semblent au premier coup d'œil si entrecoupés, si incohérents, si obscurs. Platon lui-même indique une fois ce plan, et le cache ensuite sous mille digressions apparentes, qui le voilent à la fois et le développent.

Livre premier, pages 18 et 19 : « Une vraie législation doit se rapporter à la vertu, et puiser le détail des lois dans