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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/313

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tres, n’était-elle pas pour ces trois États la source du plus grand avantage qui puisse jamais se rencontrer dans aucune constitution politique ?

MÉGILLE.

De quel avantage ?

L’ATHÉNIEN.

De celui d’avoir toujours deux États protecteurs et vengeurs des lois contre le troisième, s’il s’avisait de les enfreindre.

MÉGILLE.

Cela est évident.

[684c] L’ATHÉNIEN.

Et pourtant ce qu’on demande ordinairement des législateurs, c’est de faire des lois telles que le peuple s’y soumette volontiers, à peu près comme si l’on recommandait aux maîtres de gymnase et aux médecins de dresser le corps et de guérir les maladies par des voies douces et agréables.

MÉGILLE.

C’est précisément la même chose.

L’ATHÉNIEN.

Tandis qu’au contraire on s’estime fort heureux, la plupart du temps, de pouvoir rendre à quelqu’un la santé et lui donner un tempérament robuste en ne le faisant souffrir que médiocrement.