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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/318

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MÉGILLE.

Tout-à-fait.

L’ATHÉNIEN.

Cependant toute cette puissance qui semblait si assurée est tombée bien vite, à ce qu’il paraît, et, comme nous le disions, il n’en est resté qu’une petite [686b] partie, celle qui occupait votre pays. Celle-là, depuis ce temps jusqu’à nos jours, n’a point cessé de faire la guerre aux deux autres ; au lieu que, si la ligue alors projetée eut subsisté, elle eût été invincible à la guerre.

MÉGILLE.

Infailliblement.

L’ATHÉNIEN.

Comment donc fut-elle détruite ? Et n’est-il pas important d’examiner quelle fatalité perdit un système qui promettait tant ?

MÉGILLE.

Sans doute, et si on négligeait d’approfondir cet événement, en vain chercherait-on ailleurs quelles lois [686c] et quelles formes de gouvernement conservent les États dans leur splendeur et dans leur force, ou précipitent leur ruine.

L’ATHÉNIEN.

C’est donc un bonheur pour nous que nous soyons tombés sur un pareil sujet.