Aller au contenu

Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/385

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

est vraiment tyrannique. Sous un autre aspect, il me semble que la démocratie s’y trouve autant qu’en aucun autre État. Il y aurait aussi de l’absurdité [712e] à lui refuser le titre d’aristocratie. Pour la royauté, elle est à vie chez nous ; et l’on convient à Sparte, comme partout ailleurs, que c’est le plus ancien des gouvernements. Ainsi il est impossible, comme je l’ai dit, de satisfaire sur-le-champ à ta demande, et de te dire précisément quelle est la constitution de notre État.

CLINIAS.

Je me trouve, Mégille, dans le même embarras que toi, et je ne puis déterminer au juste lequel de ces gouvernements est celui de Cnosse.

L’ATHÉNIEN.

C’est, mes chers amis, que vos gouvernements sont de vrais gouvernements : ceux que nous avons nommés ne le sont pas ; ils ne sont qu’un assemblage de citoyens [713a] dont une partie est maîtresse et l’autre esclave ; et chacun d’eux prend son nom de la partie en qui réside l’autorité. Mais si c’est de là que la constitution de chaque État doit tirer son nom, il était plus juste qu’elle le tirât du dieu qui est le vrai maître de tous ceux qui font usage de leur raison.

CLINIAS.

Quel est ce dieu ?