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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/400

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trouve en effet bien peu de personnes qui tendent à la vertu par la voie la plus directe et de tout l’effort de leur âme ; [718e] la plupart tiennent Hésiode pour un sage, en ce qu’il a dit que le chemin qui conduit au vice est uni, qu’on y marche sans sueurs, et qu’on est bientôt arrivé au terme ; qu’au contraire

Les Dieux immortels ont placé les sueurs en avant de la vertu ;

Le sentier qui y mène est long, escarpé

[719a] Et raboteux dès l’abord ; mais lorsqu’on est parvenu au haut,

Il devient aisé de rude qu’il était auparavant[1].

CLINIAS.

Il me semble que le poète a raison.

L’ATHÉNIEN.

J’en conviens ; mais je veux vous mettre sous les yeux l’effet que j’ai voulu produire par mon discours précédent.

CLINIAS.

Fais.

L’ATHÉNIEN.

Adressons pour ce sujet la parole au législateur lui-même : Législateur, [719b] n’est-il pas vrai que

  1. Hésiode, les Œuvres et les Jours, v. 286 sqq.