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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/420

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sortant du même sang que lui, participent de la protection des mêmes dieux pénates, celui-là a lieu d’espérer que les dieux qui président à la génération lui seront propices dans la procréation de ses enfans. A l’égard des amitiés et des liaisons dans le commerce de la vie, la vraie manière de se faire des amis est de relever et d’estimer les services qu’on reçoit des autres plus qu’ils ne les estiment eux-mêmes, et de rabaisser les services qu’on leur rend au-dessous du prix qu’ils y mettent. Le plus grand citoyen est celui qui préfère à la victoire aux jeux olympiques, ou aux autres combats guerriers ou pacifiques, l’honneur d’obéir aux lois de son pays, et de s’en montrer pendant toute sa vie le plus zélé serviteur. Soyons bien convaincus que rien n’est plus sacré que les engagemens de l’hospitalité ; tout ce qui appartient aux étrangers est sous la protection d’un dieu qui vengera plus sévèrement les fautes commises envers eux qu’envers un concitoyen ; car l’étranger étant sans parens et sans amis, intéresse davantage les hommes et les Dieux ; plus donc on a de pouvoir pour le venger, plus on le fait avec ardeur. Or ce pouvoir a été spécialement confié aux démons et aux dieux préposés à la garde de chaque homme, et qui marchent à la suite de