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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/509

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sa fille ; et en ces sortes de choses, on doit se faire un scrupule de n’être trompé en quoi que ce soit, autant qu’il est possible. C’est pourquoi il faut, toujours dans cette même vue, établir des divertissements et des danses [772a] entre les jeunes garçons et les jeunes filles, qui fourniraient aux uns et aux autres des raisons plausibles et fondées sur le rapport des âges de se voir et de laisser voir dans toute la nudité que permet une sage pudeur. Tout se passera sous les yeux et la direction des présidents des chœurs, qui de concert avec les gardiens des lois régleront les détails que nous omettons. Car, comme nous avons dit, c’est une nécessité que le législateur omette en ce genre une foule de petites choses, [772b] et que ceux qui auront tous les ans occasion de s’instruire par l’expérience, fassent les arrangements nécessaires, corrigent, changent chaque année, jusqu’à ce que ces règlements et ces exercices aient acquis la perfection convenable. Le terme de dix ans est, ce me semble, raisonnable et suffisant pour faire de pareilles expériences sur les sacrifices et les danses ; tout, dans l’ensemble et dans les détails, sera réglé durant ce temps de concert avec le législateur pendant sa vie ; [772c] et après sa mort, chaque corps de magistrats fera part aux gardiens des lois de