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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/630

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quelque membre en appuyant le pied avec effort ? Faudra-t-il prendre pour cela les nourrices les plus fortes qu’on pourra, et en prendre plus d’une ? Êtes-vous d’avis qu’à tous ces règlements nous ajoutions une peine pour celles qui refuseraient de s’y conformer ? ou plutôt n’en êtes-vous pas très éloignés ? car ce serait attirer sur nous de toutes parts ce que je disais tout à l’heure.

CLINIAS.

Quoi ?

L’ATHÉNIEN.

La risée publique qu’on ne nous épargnerait pas, outre que les nourrices, femmes et esclaves à la fois, ne voudraient pas nous obéir.

CLINIAS.

Pour quelle raison donc avons-nous dit qu’il ne fallait pas passer sous silence ces sortes de détails ?

L’ATHÉNIEN.

Dans l’espérance que les maîtres et tous ceux qui sont [790d] de condition libre, entendant nos discours, feront cette réflexion pleine de bon sens, que si l’administration domestique n’est pas réglée sagement dans les États, en vain compterait-on que l’ordre public puisse trouver quelque stabilité dans les lois établies. Cette pensée peut les déterminer à se faire des lois à eux-mêmes des usages qu’on vient d’indiquer, et ces lois fi-