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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/663

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je fais ici la même chose ; et qu’ayant entrepris, de déterminer ce qui appartient à chaque genre de vie, suivant la nature et les qualités des âmes, quand je veux poser en quelque sorte la quille, [803b] je considère par quels moyens et quel système de mœurs notre vaisseau pourra le mieux soutenir la navigation de cette vie. A la vérité les affaires humaines ne méritent pas qu’on prenne de si grands soins pour elles ; cependant il ne faut pas les négliger, et c’est ce qu’il y a de fâcheux ici bas. Mais puisque l’entreprise est commencée, nous devons nous estimer heureux si nous pouvons en venir à bout, par quelque voie convenable. Que veux-je dire par tout ceci ? Cette question que je me fais à moi-même, un autre pourrait me la faire avec raison.

CLINIAS.

[803c] Cela est vrai,

L’ATHÉNIEN.

Je dis qu’il faut attacher de l’importance à ce qui le mérite, et ne point se mettre en peine de ce qui est indigne de nos soins : que Dieu par sa nature est l’objet le plus digne de nous occuper, mais, que l’homme, comme je l’ai dit plus haut, n’est qu’un jouet sorti des mains de Dieu, et que c’est là en effet le meilleur de