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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/738

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avis, et je vois que je ne me suis pas trompé dans ma conjecture. Il n’est plus besoin que j’examine ici quelles sont sur ce point les dispositions de vos lois; je m’en tiens à ton aveu. Pour Clinias, j’essayerai de nouveau dans la suite de le persuader par la force de mes raisons. Ainsi, je me repose sur ce que vous m’accordez l’un et l’autre : reprenons la suite de nos lois.

MÉGILLE.

A merveille.

L’ATHÉNIEN.

Il se présente à mon esprit un moyen de faire passer une loi sur la matière qui nous occupe, moyen très aisé à certains égards, et à d’autres d’une exécution des plus difficiles.

MÉGILLE.

Comment cela ?

L’ATHÉNIEN.

Nous savons que même aujourd’hui la plupart des hommes, malgré la corruption de leurs mœurs, s’abstiennent très fidèlement et avec soin de tout commerce avec les belles personnes, non seulement sans se faire violence, mais de leur plein gré.

MÉGILLE.

En quelles rencontres ?

L’ATHÉNIEN.

Lorsque l’on a un frère ou une sœur d’une grande