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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/786

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une chose ; ou si je ne l'ai pas dite pour lors, prenez que je la dis maintenant.

CLINIAS.

Quoi ?

L’ATHÉNIEN.

Que tous les méchans, sans exception, sont tels involontairement dans tout le mal qu'ils font. Ce principe posé, voici la conséquence qui en résulte nécessairement.

CLINIAS.

Quelle conséquence ?

L’ATHÉNIEN.

L'homme injuste est méchant, et le méchant est tel involontairement ; or, le volontaire et l'involontaire répugnent ; donc, après avoir supposé que l'injustice est involontaire, il faut bien reconnaître que celui qui commet une injustice, la commet involontairement. Et c'est ce que je dois reconnaître moi-même, car je soutiens que toute injustice est involontaire ; quoique quelques uns, par esprit de dispute ou pour se distinguer, prétendent qu'à la vérité l'injustice est involontaire, mais que beaucoup d'hommes sont injustes volontairement. Telle, est leur pensée, mais ce n'est pas la mienne. ' Comment donc m'accorder avec moi-même, si toi, Clinias, et toi, Mégille, vous venez m'interroger ainsi : Étranger, si les choses sont