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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/873

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CLINIAS.

Étranger, sur ce qui vient d’être dit, je ne crois pas qu’il soit permis de penser autre chose, sinon qu’une ou plusieurs âmes possédant toutes les perfections président aux mouvemens du ciel.

L’ATHÉNIEN.

Tu es fort bien entré dans ma pensée, mon cher Clinias. Donne encore quelque attention à ce qui suit.

CLINIAS.

De quoi s’agit-il ?

L’ATHÉNIEN.

Si l’ame meut tout le ciel, n’est-elle pas le principe des révolutions du soleil, de la lune et de chaque astre en particulier ?

CLINIAS.

Sans doute.

L’ATHÉNIEN.

Raisonnons sur un de ces astres, de manière que ce que nous en dirons puisse s’appliquer à tous les autres.

CLINIAS.

Sur lequel ?

L’ATHÉNIEN.

Sur le soleil. Tout homme voit le corps de cet astre, mais personne n’en voit l’ame ; non plus que celle d’aucun animal vivant ou mort. Mais il y a toute raison de croire que cette espèce de