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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/875

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nivers, en s’y prenant d’une de ces trois manières. Mais cette ame supérieure au soleil, soit que le conduisant comme \m char, elle distribue la lumière aux hommes, soit qu’elle agisse sur lui par une impulsion extérieure, de quelque façon enfin et par quelque voie que cela se fasse, tout homme doit la regarder comme une divinité, n’est-il pas vrai ?

CLINIAS.

Sans contredit, à moins qu’on ne soit parvenu au comble de la folie.

L’ATHÉNIEN.

Quel autre langage tiendrons-nous par rapport aux autres astres, à la lune, aux années, aux mois et aux saisons, sinon que, puisqu’une seule ame ou plusieurs, excellentes en tout genre de perfection, sont, comme nous l’avons vu, la cause de tout cela, il faut dire que ce sont autant de dieux, soit qu’elles habitent dans des corps, et que sous la forme d’animaux elles règlent tout ce qui se passe au ciel, soit qu’elles s’y prennent d’une autre façon ? Je vous le demande maintenant, peut-on convenir de ces choses et ne pas reconnaître que l’univers est plein de dieux ?

CLINIAS.

Non, Étranger, personne n’est assez insensé pour cela.