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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/946

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l’un ni l’autre. C’est pourquoi quiconque traite comme il doit son père, son aïeul, ses autres ancêtres vivans, peut se flatter de posséder en eux les plus puissantes de toutes les statues pour attirer sur soi la bénédiction des dieux.

CLINIAS.

Cela est parfaitement bien dit.

L’ATHÉNIEN.

Tout homme sensé craint donc et honore ses parens, sachant qu’en mille rencontres leurs prières ont été écoutées. Et puisque tel est l’ordre naturel des choses, c’est véritablement un trésor pour les gens de bien, que des ancêtres chargés d’années qui vivent jusqu’à l’extrême vieillesse, et ils en pleurent amèrement la perte, lorsque la mort les leur enlève dans un âge peu avancé : au contraire, les méchans ont tout à craindre de leur part. Que tous par conséquent se rendent à ces raisons, et qu’ils aient pour leurs parens tout le respect dont les lois leur font un devoir. Mais si la voix publique accuse quelqu’un d’être sourd à de si sages leçons, tout nous autorise à porter contre lui la loi suivante. Quiconque, dans cet état, n’aura point pour ses parens les soins convenables, et n’aura pas plus d’égard, plus de soumission pour leurs volontés que pour celles de ses en fans, de tous ses descendans, et même pour les siennes pro-