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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/972

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trois qui aient plus de suffrages que les autres. Si tous les trois ou deux d’entre eux avaient un égal nombre de suffrages, alors appelant à son secours un hasard heureux, on laissera la décision au sort, et l’on couronnera d’olivier celui auquel il aura été favorable, en lui adjugeant la première place ; on en fera autant pour le second et pour le troisième, et après leur avoir donné le prix de la vertu, on publiera que la république des Magnètes, conservée de nouveau par la protection de Dieu, vient de choisir, en présence du Soleil, les trois plus vertueux citoyens, et les consacre, suivant l’ancien usage, au Soleil et à Apollon, comme les prémices de l’État, pour tout le temps où leur conduite répondra au jugement qu’on en a porté. Ceux-ci désigneront, la première année, douze censeurs qui seront en charge jusqu’à ce que chacun d’eux ait atteint l’âge de soixante et quinze ans ; après quoi on n’en créera plus que trois nouveaux chaque année. Ces censeurs, divisant toutes les charges publiques en douze parts, examineront la conduite de ceux qui les remplissent, par toutes les voies convenables vis-à-vis de personnes libres. Pendant tout le temps de leur censure ils feront leur demeure dans le lieu consacré à Apollon et au Soleil, où ils ont été choisis. Après avoir, tantôt chacun en particulier, tantôt tous ensemble,