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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/975

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qu’exclus des autres funérailles, assisteront à celles-ci, comme n’ayant rien que de pur, pourvu néanmoins que la Pythie y consente. Le monument, travaillé sous terre, sera en forme de voûte oblongue, ayant de chaque côté des niches parallèles faites de pierres précieuses et capables de résister au temps. On y déposera le corps de ce bien heureux mortel, et après avoir fait un tertre circulaire, on plantera autour un bois sacré, à la réserve d’un côté, afin que le monument puisse se prolonger sans qu’il soit besoin de nouveaux tertres pour les corps que l’on y dépose par la suite. Chaque année on célébrera en leur honneur des combats musicaux, gymniques et équestres. Telles seront les récompenses des censeurs intègres. Mais si quelqu’un d’eux, se reposant sur le choix qu’on a fait de lui, laisse apercevoir qu’il est homme, et se conduit mal après son élection, la loi ordonne à tout citoyen de l’accuser, et la cause s’instruira de la manière suivante : Le tribunal sera composé, en premier lieu, des gardiens des lois ; en second lieu, des autres censeurs qui lui survivent ; en troisième lieu, des juges d’élite. La formule d’accusation sera conçue en ces termes : Tel ou tel est indigne du prix de la vertu et de la censure. L’accusé, s’il est convaincu, sera déposé de sa charge, privé de la sépulture et des autres distinctions attachées à sa place. Mais si l’accusa-