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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/125

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SOCRATE.

Si nous n’avons pas très approfondi cette vérité, elle est assez prouvée, et cela suffit. Nous l’approfondirons davantage quand nous arriverons à ce que nous mettons de côté [130d] maintenant, comme d’une recherche trop difficile.

ALCIBIADE.

Qu’est-ce donc ?

SOCRATE.

C’est ce que nous avons dit tout-à-l’heure, qu’il fallait premièrement chercher à connaître l’essence absolue des choses ; mais au lieu de l’essence absolue, nous nous sommes arrêtés à examiner l’essence d’une chose particulière, et peut-être cela suffira-t-il ; car, après tout, nous ne saurions en nous-mêmes remonter plus haut que notre âme.

ALCIBIADE.

Non, certainement.

SOCRATE.

Ainsi donc, c’est un principe qu’il faut admettre, que, lorsque nous nous entretenons ensemble, toi et moi, c’est mon âme qui s’entretient avec la tienne ?

[130e] ALCIBIADE.

Tout-à-fait.