Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/160

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art, et une maladie d'une autre maladie. Ne le trouves-tu pas comme moi ?

ALCIBIADE.

Tout comme toi.

SOCRATE.

Revenons donc au point d'où nous sommes partis. Notre premier dessein était de reconnaître les fous et les hommes sensés ; car nous sommes tombés d'accord qu'il y a des hommes sensés et d'autres qui ne le sont pas, n'est-ce point ?

ALCIBIADE.

Oui, nous en sommes tombés d'accord.

[140e] SOCRATE.

N'appelles-tu pas sensé celui qui sait ce qu'il faut faire et dire ?

ALCIBIADE.

Oui.

SOCRATE.

Et qu'appelles-tu insensé ? N'est-ce pas celui qui ne sait ni l'un ni l'autre ?

ALCIBIADE.

Assurément.

SOCRATE.

Ceux qui ne savent ni ce qu'il faut dire, ni