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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/208

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L'ANONYME.

Tu as deviné ma pensée.

SOCRATE.

Je te remets tout ce que nous avons dit là-dessus. Soit : tel gain est bon, tel autre mauvais. Mais le bon n'est pas plus gain que le mauvais ; n'est-ce pas ?

L'ANONYME.

Pourquoi cette demande ?

SOCRATE.

Je m'explique : un mets peut-il être bon ou mauvais ?

[230b] L'ANONYME.

Sans doute.

SOCRATE.

L'un est-il pour cela plus mets que l'autre ? ou tous deux ne sont-ils pas la même chose, c'est-à-dire, des mets ? N'est-il pas vrai qu'ils ne diffèrent aucunement l'un de l'autre, en tant que mets, et qu'ils diffèrent seulement en ce que l'un est bon et l'autre mauvais ?

L'ANONYME.

Comme tu le dis.

SOCRATE.

N'en est-il pas de même de la boisson et de toutes les autres choses qui, identiques au fond,