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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/259

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un maître ! Mais à présent, vois-tu, qu’il t’a accusé par-devant moi, il faut délibérer ensemble chez qui nous devons l’envoyer, et quel est le maître dont le commerce peut le rendre un tyran habile.

[125b] DÉMODOCUS.

Oui, par Jupiter, Socrate ! délibérons ensemble : car m’est avis qu’il faut ici une délibération sérieuse.

SOCRATE.

Un moment, mon cher. Finissons de l’interroger auparavant.

DÉMODOCUS.

Interroge-le donc.

SOCRATE.

Veux-tu, Théagès, que nous nous servions un peu d’Euripide ? Euripide dit quelque part :
Les tyrans deviennent habiles par le commerce des habiles[1]

Si quelqu’un demandait à Euripide : O Euripide ! en quoi doivent-ils [125c] être habiles ceux

  1. Platon, à la fin du huitième livre de la République, attribue aussi ce vers à Euripide. Mais il paraît qu’il appartient réellement à l’Ajax de Locre, de Sophocle. Voyez les fragments de Sophocle, dans Brunck.