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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/263

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THÉAGÈS.

Non pas par force comme les tyrans, mais avec leur consentement, comme ont fait les grands hommes que nous avons eus à Athènes.

SOCRATE.

Tu veux dire comme Thémistocle, Périclès, Cimon, et les autres grands politiques ?

THÉAGÈS.

Oui, comme ceux-là.

SOCRATE.

Voyons donc ; si tu voulais devenir habile [126b] dans l'art de monter à cheval, à quels hommes croirais-tu devoir t'adresser pour devenir bon cavalier ? Serait-ce à d'autres qu'à des écuyers ?

THÉAGÈS.

Non.

SOCRATE.

Ne choisirais-tu pas les écuyers les plus habiles, ceux qui ont des chevaux, et qui les montent continuellement, et non-seulement les chevaux de leur pays, mais aussi ceux des pays étrangers ?

THÉAGÈS.

Sans doute.