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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/336

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Alors, ne nous arrêtons pas à ce principe, que celui-là vit heureux qui vit selon la science. Car ces artistes qui possèdent une science, tu ne veux pas convenir qu’ils soient heureux, et tu parais ne reconnaître comme tels, que ceux qui possèdent certaines sciences. Qui donc est heureux, celui dont je parlais tout-à-l’heure, qui connaît [174a] l’avenir, le devin ? ou serait-ce un autre ?

Celui-là et d’autres encore.

Lesquels ? serait-ce celui qui, avec l’avenir, connaîtrait le passé et le présent, et à qui rien ne serait inconnu ? Supposons qu’il existe un tel homme ; tu ne diras pas, je pense, que personne vive mieux suivant la science ?

Non, sans doute.

Mais il me manque encore une chose, c’est de savoir laquelle de toutes ces sciences le rend heureux, ou si toutes y contribuent également ?

Non pas également.

[174b] Laquelle donc, en particulier ? et que lui fait-elle connaître dans le présent, le passé et l’avenir ? Est-ce le jeu d’échecs ?

Ah ! le jeu d’échecs.

Ou l’arithmétique ?

Pas davantage.

Ou la médecine ?

Plutôt cela.