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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/804

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... ἐὰν βαδίζων ποιῇ τὸν περίπατον Μέγαράδε, καὶ κατὰ Ἡρόδικον προσβὰς τῷ τείχει πάλιν ἀπίῃς... BEKK., 1ere partie, tom. I, p. 4.

Les commentateurs s'imaginent qu'Hérodicos dans ses promenades allait jusqu'à Mégare ; Schleiermacher suppose même qu'Hérodicos était un exilé de Mégare, qui, ne pouvant y rentrer, allait du moins jusqu'aux pieds de ses murs comme pour braver la défense. C'est un pur roman. Si Hermias a l'air de dire qu'Hérodicos poussait sa promenade jusqu'à Mégare, c'est la faute de Ruhnken et de Siebenkaes, qui ne rapportent que le commencement de la phrase d'Hermias, et il est étrange qu'Ast lui-même, qui a publié le commentaire entier d'Hermias, ne cite dans ses notes que la phrase tronquée. Prise dans son intégrité, elle ne laisse plus aucun doute, et interprète, comme nous l'avons fait, le texte de Platon. « Hérodicos de Selymbrie était médecin et faisait ses exercées hors des murs d'Athènes, allant d'abord à une petite distance, qu'il augmentait successivement, revenant ensuite sur ses pas jusqu'aux murs (ἄρχι του τειχους, entendez le mur d'Athènes et non celui de Mégare, rapportez ἄρχι à ἀναστρέφων et supprimez καὶ). « Cette course répétée lui servait d'exercice. Or, la promenade qu'Hérodicos faisait hors des murs d'Athènes,