Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/846

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aussi donné, ce qui ne peut pas avoir lieu dans une figure tracée librement sur le sable de la palestre. Mais laissons à l'explication elle-même le soin de se défendre, et de gagner autant de partisans qu'elle le pourra.

« II a paru depuis une nouvelle explication de ce passage dans les Commentationes mathematico-philologicœ très par Molweide (Lips., 1813). Cette explication, qui vient d'un habile mathématicien, mérite toute notre attention. Sa partie mathématique m'attire beaucoup, je l'avoue; mais un examen rigoureux me paraît prouver que sa partie philologique n'est pas admissible. Indépendamment de ce que personne n'entendra l'expression, appliquer un triangle semblable à la base du triangle donné, autrement que d'un triangle dont le second côté devient parallèle au second côté du triangle donné, et que, par conséquent, Platon aurait mis le lecteur sur une fausse route, je ne puis aucunement croire que l'expression τοιοῦτον οἷον π. τ. δ. ἀ. γ. παρατείναντα ἐλλείπεν τοιούτῳ signifie τοιοῦτον ὥστε ἄλλο τοιοῦτον π. τ. δ. α. γ. παρατείναντα τοῦτο ἐλλείπειν τοιούτῳ, etc. Ainsi la question ne me paraît en rien avancée par ce nouvel essai, qui d'ailleurs est fort estimable et plein de mérite. On y trouvera parfaitement bien exposées toutes les explications qui ont été données jusqu'ici de ce passage. »